Je regarde des albums photos Facebook et je me vois parmi mes potes.
On est complètement torchés, complètement heureux.
On est beaux, tout le monde nous regarde, on se soucie de personne.
C'est l'effet d'entraînement.
Ce qui me fait limite chialer c'est de savoir qu'aucun d'entre nous ne va foirer sa vie.
Ce qui me fait chialer c'est de savoir qu'on va tous briller, tous transformer ce putain d'essai qu'est la vie.
Je vois du futur grand professeur, du futur grand chef d'entreprise, du futur grand homme politique, du futur grand patron de chaîne, de l'ex-moi, du futur dj et je ressens de la sécurité, quasiment du confort.
Mais pas trop de confort, parce qu'on l'aura mérité, ce qui va nous arriver. Comme si on avait pris un peu de la vie des autres pour élargir la nôtre.
Chacun son rôle.
Et j'ai aucun scrupule à le dire, parce qu'on l'aura mérité.
T'es l'ouvrier, je suis l'architecte, je suis l'architecte qui aurait voulu être ouvrier, mais qui accepte sans broncher d'avoir reçu une tâche plus grande que la tienne.
